Vacances 2025 : un budget contraint, des consommateurs prudents
55%. C’est le pourcentage de françaises et français qui prévoient de partir en vacances cet été, selon un récent sondage Sofinco. C’est 3 points de moins qu’en 2024 et 8 points de moins qu’en 2022. D’où vient cette dégringolade ? Entre autres, un budget qui diminue, des prix de location en hausse et des consommateurs plus prudents dans leurs choix de congés. L’Adéic a mené l’enquête.
En 2025, les vacances d’été restent une période à laquelle françaises et français tiennent particulièrement. Pour beaucoup d’entre eux, la période évoque le besoin d’air, d’évasion, et donne l’occasion de prendre soin de soi. Néanmoins, la période d’inflation subie depuis 2022, ainsi que les crises politiques et économiques au niveau mondial ont pu refroidir les envies de voyage.
Selon un récent sondage Opinionway pour Sofinco, 73% des touristes français considèrent que partir en vacances leur demande un effort financier. Le budget de ces ménages pour les congés d’été est en baisse : il serait en moyenne de 1600€ pour un foyer contre 1700€ l’an passé, mais il révèle également de fortes disparités : les moins de 35 ans seraient prêts à mettre 1200 € pour ces vacances, et 1068€ pour les français vivant seuls.
Si un grand nombre de touristes ne renonceront pas pour autant au grand départ, on constate que ces voyages sont globalement moins longs, pour éviter un dépassement du budget : 48% des sondés par Opinionway ont ainsi déclaré partir une semaine ou moins, tandis que 19% seulement envisagent 3 semaines ou plus.
Quant aux destinations privilégiées, elles tendent à se concentrer de plus en plus sur le territoire français : un sondage IPSOS publié début mai révèle ainsi que 68% des sondés comptent rester en France cet été, principalement sur des sites balnéaires, un chiffre en hausse, même si les plus jeunes (18-24 ans) sont encore grandement intéressés par les destinations hors d’Europe (19%).
Départs en berne : un blues des vacanciers ?
La situation économique actuelle des ménages joue beaucoup sur leurs projections et leurs engagements. Mais ces données – à relativiser, car ne reflétant pas toute la société française – peuvent s’expliquer de différentes manières. Selon le sondage Sofinco, 64% des françaises et français ne partiront pas en vacances par manque de moyens (3 points de plus que l’an dernier). Cependant, un autre sondage cité par le journal Ouest-France révèle que 34% des sondés évoquent le contexte national et international comme pouvant jouer dans leurs réservations.
En effet, le récent retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la persistance des conflits en Ukraine et au Proche-Orient et la montée des extrêmes-droites partout en Europe peuvent créer un climat peu propice à l’évasion à l’étranger ; pour des questions de sécurité, mais aussi dans une moindre mesure par opposition à certains positionnements politiques.
Enfin, les récents sondages rappellent que, malgré son caractère minoritaire, la préoccupation écologique peut jouer dans le choix de vacances plus locales et moins dispendieuses. Ainsi, 1 français sur 2 n’est pas prêt à partir en vacances coûte que coûte sans se soucier de l’environnement, d’après Sofinco, et 57% des sondés se disent prêts à privilégier le train et un trajet plus court pour réduire son impact environnemental. Ceci dit, dans ce domaine, l’intention n’équivaut pas forcément à l’action. Selon le sondage Ipsos, les voyageurs qui resteront sur le territoire français en 2025 envisagent majoritairement de se déplacer en voiture (72%) tandis que 21% seulement envisagent des trajets en train. La faute, peut-être, aux tarifs prohibitifs de la SNCF ?
Astuces pour des vacances sereines et économiques.
Afin de profiter des vacances en dépit des difficultés économiques, la moitié des personnes sondées reconnaît réduire d’autres postes de dépense, ou chercher à partir hors-saison. Encore faut-il pouvoir se le permettre, beaucoup de foyers étant dépendants des vacances scolaires.
Néanmoins, pour éviter des dépenses supplémentaires et s’octroyer un départ abordable, le mieux est peut-être de se prémunir contre les arnaques et prix abusifs. Pour cela, l’ADEIC vous accompagne avec quelques conseils selon vos projets de vacances :
- Pour les amateurs de camping, vous retrouverez dans cet article les précautions à prendre avant de signer un contrat, et les éléments à vérifier pour éviter des frais supplémentaires.
- Si vous préférez louer un logement sur une plateforme de réservation, vous retrouverez ici un litige résolu, qui vous met en garde sur certaines pratiques abusives des propriétaires.
- Concernant les moyens de transport, cet article vous donne quelques astuces pour éviter les prix exorbitants de la SNCF et les fausses promos. Si vous préférez voyager en voiture, notre fiche pratique sur la location de véhicules vous aider à éviter les arnaques.
- Enfin, n’oubliez pas la possibilité de recourir aux chèques-vacances, un droit accessible à tous les salariés, non-salariés en activité, et aux titulaires et contractuels de la fonction publique, pour peu qu’ils attestent d’une épargne de 4 à 12 mois. Ces chèques peuvent atteindre 10 à 30% du montant épargné pour la fonction publique : un simulateur est disponible pour évaluer son droit à ces chèques.
Alors que les voyages représentent encore une part importante du budget et des préoccupations des ménages, nous espérons que ces astuces, et d’autres modalités moins prévisibles (météo, bonnes surprises…) vous permettront des vacances sereines et abordables !