Pollution plastique : Comment lutter?

Nous avons souhaité vous alerter récemment sur les dangers que représentaient les plastiques à usage unique, principalement parce que ces déchets non traités se retrouvent majoritairement (pour plus de 90% d’entre eux) dans la nature, dans les eaux des fleuves puis dans les océans. Voir le ConsoMag 

Mais aujourd’hui les plastiques sont absolument partout : dans les jouets, les dispositifs médicaux, les emballages, les peintures, les cosmétiques, les textiles, les équipements ménagers ou automobiles, dans la construction, les transports, etc… La pollution que ces plastiques génèrent également !

Les déchets plastiques, dans l’eau ou sur terre, se désagrègent progressivement en petites particules : microplastiques, puis nanoparticules, invisibles à l’œil nu. Ces particules de plastiques sont transportées dans l’air et dans l’eau, nous en ingérons en permanence, les animaux aussi. Le plus inquiétant pour notre santé, c’est que les plastiques sont des « polymères » qui, en se dégradant, peuvent devenir cancérogènes. Beaucoup d’entre eux contiennent aussi de multiples additifs toxiques, colorants et polluants notamment.

Un récent rapport parlementaire sur la pollution plastique élaboré par la sénatrice Angèle Préville et le député Philippe Bolo, intitulé « Pollution plastique : une bombe à retardement » a fait un constat alarmant de la situation en identifiant les risques que représente aujourd’hui cette pollution invisible. Lire le rapport

Dans son numéro d’octobre 2021 (N° 573), la revue « 60 Millions de consommateurs » publiée par l’INC (Institut National de la Consommation) a consacré à cette problématique un dossier complet : « Microplastiques la chasse est ouverte ». 60 Millions

L’enquête est intéressante car elle propose des pistes pour lutter au quotidien contre cette pollution plastique, en conseillant aux consommateurs de nouvelles pratiques pour mieux acheter et mieux recycler. Mais c’est souvent une question de bon sens, il serait pertinent par exemple, face à ces dangers, de privilégier, pour l’eau et les boissons mais aussi pour les produits laitiers, des récipients en verre, comme c’était le cas d’ailleurs dans un passé relativement récent.

A noter aussi un document récent de l’Ademe concernant cette pollution : « Le paradoxe du plastique en 10 questions : pratique, omniprésent mais très polluant». Lire ce document

L’origine des denrées alimentaires et de leurs ingrédients

L’Adéic a participé récemment, dans le cadre du CNC (Conseil national de la consommation), à l’élaboration d’un avis sur l’étiquetage de l’origine des denrées alimentaires et de leurs ingrédients. Lire l’avis

Force est de constater malheureusement que cet avis ne correspond pas pleinement aux demandes récurrentes des consommateurs pour une information plus exhaustive et surtout plus transparente. Lire notre article dénonciateur

Pour l’Adéic, il serait légitime de connaître l’origine des ingrédients attendus dans une recette de denrée alimentaire, en priorité ceux qui ont été affichés sur l’emballage du produit. Prenons l’exemple d’une Pizza jambon, champignons, fromage. Nous voulons être informés sur l’origine des blés pour la farine et des tomates pour la sauce mais aussi sur l’origine de la viande, du fromage et des champignons. Pour un yaourt à la framboise, il en est de même : nous tenons à connaître l’origine des produits laitiers mais aussi des sucres et des fruits utilisés. La réglementation en matière de traçabilité le permettrait aisément aujourd’hui mais les industriels de l’agroalimentaire refusent résolument toute avancée significative dans ce domaine. Qu’ont-ils donc à cacher au grand public ?

Il faut souligner que, souvent, des denrées alimentaires affichées comme ayant été fabriquées en France ne comportent pas un seul ingrédient d’origine française. Tout vient en fait de l’étranger, UE et/ou hors UE. Le drapeau français est certes mis en avant, pour la fabrication et parfois la recette, mais ne s’agirait-il pas dans ce cas de figure d’une forme de tromperie ?

Il y a beaucoup d’opacité également en ce qui concerne l’origine des miels, huiles, vinaigres, moutardes et condiments, produits laitiers et fromages (utilisant souvent des laits de diverses origines). Et sans doute beaucoup de trafics et arnaques non connus du grand public, liés à l’origine des matières premières et ingrédients utilisés ! Dans la mesure du possible, il vaut mieux donc fabriquer soi-même des plats cuisinés à la maison, à partir d’ingrédients et matières premières achetés localement chez des producteurs ou des commerçants que l’on connaît. Cela permet d’éviter aussi tous les additifs et poudres magiques intégrés par les industriels dans les fabrications des diverses denrées (souvent multi-transformées). La liste est relativement longue : exhausteurs de goût, produits chimiques de synthèse pour une meilleure conservation, antioxydants, arômes artificiels, colorants, édulcorants, émulsifiants, antiagglomérants, stabilisants, etc…. L’autorisation des additifs alimentaires est certes sensée être encadrée, évaluée et harmonisée au niveau européen, en fixant des doses maximales à respecter, mais quand on peut éviter de les avaler au quotidien et durant parfois des décennies, c’est préférable pour la santé !