Le cadmium dans l’alimentation : un danger pour la santé !

Le chocolat, un aliment sous surveillance
Le cadmium dans le chocolat soulève des préoccupations sanitaires et des recommandations de consommation : l’Adéic vous en dit plus….
Résultats inquiétants d’une étude américaine
Le cadmium, ce métal lourd, est contenu dans toutes les tablettes de chocolat noir. Santé magazine, en août 2024, a relayé une étude américaine menée par l’Université George Washington qui a révélé qu’un « pourcentage inquiétant de produits à base de cacao vendus dans le pays contiennent des métaux lourds dépassant les recommandations. » Cette analyse américaine a mis en lumière la présence de cadmium mais également de plomb et d’arsenic dans 72 produits de chocolat noir et de cacao, surveillés sur une période de huit ans. Un pourcentage non négligeable de ces produits dépassait la dose maximale admissible en plomb et en cadmium. Il faut savoir que les produits biologiques présentaient des niveaux plus élevés de plomb et de cadmium que les autres.
Les autorités sanitaires réagissent
Ce sujet préoccupe la France depuis plusieurs années. L’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) émet d’ailleurs des recommandations pour limiter notre exposition à cette substance et les experts appellent à une meilleure information des consommateurs. Ils attendent maintenant une réponse rapide et adaptée des pouvoirs publics.
Pour une consommation responsable du chocolat
L’Adéic, en tant qu’association de défense des consommateurs, se doit de relayer le message de l’Agence et de mieux informer les citoyens. Ainsi, même si les produits vendus en France respectent, bien évidemment, la teneur maximale réglementaire en cadmium ; il faut avoir conscience qu’en consommer plusieurs fois par jour risque d’occasionner un dépassement de la dose journalière tolérable. Comme le recommande UFC Que Choisir, parents et enfants devraient
par conséquent éviter de consommer plusieurs produits chocolatés dans une même journée et privilégier d’autres types d’aliments naturellement sucrés (des fruits par exemple). Et ce, d’autant plus s’il s’agit de chocolat produit à partir de fèves de cacao biologiques en provenance d’Amérique latine car le cadmium y est particulièrement concentré.
Les risques pour la santé
Il faut le savoir, la présence « certaine » de cadmium dans les produits chocolatés n’est pas sans conséquences négatives sur la santé. Selon l’Anses, le cadmium est cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction. Il peut entraîner chez l’être humain des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée.
Une contamination plus large
Le chocolat n’est malheureusement pas le seul aliment à contenir du Cadmium et à cause, entre autres, de leur alimentation, les Français sont massivement contaminés par ce métal. Les aliments les plus contributeurs d’apports en cadmium varient selon les quantités consommées par la population française : le pain, les légumes, les pommes de terre, les crustacés et les mollusques, les abats, les biscuits sucrés et salés ainsi que les barres de céréales. Toujours selon l’Anses, une part des enfants et des adultes a ainsi des expositions alimentaires dépassant la dose journalière tolérable par ingestion pour le cadmium :
0,6 % des consommateurs adultes,
14 % des consommateurs enfants de 3 à 17 ans
36 % des consommateurs enfants de moins de 3 ans.
L’Adéic sonne l’alarme face à ce danger pour la santé et demande aux pouvoirs publics de prendre la question à bras le corps et de s’engager immédiatement à mieux informer les consommateurs, prévenir les risques et réduire « l’imprégnation de la population française ».
Il y a urgence à agir !

Nouveaux OGM : l’ANSES appelle à la prudence, le gouvernement fait la sourde oreille

Alors qu’un rapport scientifique datant de fin janvier appelait à analyser au cas par cas les plantes issues de nouvelles techniques génomiques, le parlement européen a récemment voté une loi participant à une dérégulation et à une libéralisation du marché des OGM. Explications.

 

Depuis ce mercredi 6 mars, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire) a mis en ligne sur son site Internet un rapport et un avis de 350 pages daté du 22 janvier, sur les « Risques et enjeux socio-économiques liés aux plantes NTG »[1].

Les « NTG » désignent les « nouvelles techniques génomiques », et consistent entre autres à utiliser des « ciseaux moléculaires » pour éditer le matériel génétique d’une plante, et la rendre par exemple plus résistante aux herbicides ou à certaines maladies.

Dans son rapport, l’ANSES appelle à la prudence, et à évaluer « au cas par cas dans une approche graduée » chaque organisme génétiquement modifié, pour connaître son impact environnemental et sanitaire. L’agence recommande également un « plan de surveillance post-autorisation des risques environnementaux, par un organisme indépendant » du semencier ou de l’industriel[2].

Ce rapport détaillé et à haute valeur scientifique a été rendu public un mois après la date prévue : pendant plusieurs semaines, il aurait été bloqué en raison de « pressions politiques[3] », affirme un article du Monde. Car ce rapport contrevient à la position défendue par la France au parlement européen, qui a contribué à approuver, début février, et à une courte majorité, une proposition d’assouplissement réglementaire sur les NTG.

 

Un assouplissement dangereux pour le consommateur

En effet, le parlement européen a décidé qu’une partie des variétés issues des NGT serait exemptée des règles encadrant les OGM (habituellement soumis à des procédures d’autorisation, d’étude d’impact, de traçabilité…) au motif que ces variétés ont moins de 20 modifications génétiques et seraient d’un « moindre niveau de risque[4] ». Cependant, cette décision s’oppose aux recommandations de l’ANSES, dont le rapport n’a pas été pris en compte au moment où se jouait le vote au parlement européen.

Du côté des défenseurs de ces nouvelles techniques génomiques, on soutient que leur commercialisation répond à une urgence, celle du réchauffement climatique qui affecte de plus en plus les récoltes. Ainsi, des plants plus résistants aux sécheresses permettraient un meilleur rendement, couvriraient les agriculteurs et devraient être mis au plus vite sur le marché. Mais les détracteurs de telles techniques rappellent que cette modification génomique est très volatile, impossible à contrôler, et qu’elle peut rapidement affecter d’autres cultures, d’autres espèces, en rendant presque impossibles les cultures bio, par exemple.

Qui plus est, en prévoyant d’assouplir la traçabilité et l’étiquetage de certaines plantes génétiquement modifiées, le parlement atteint directement le droit du consommateur à une information claire et complète. La protection et l’information du consommateur est pourtant inscrite dans le droit européen.

Dans l’article 3 du règlement n°1169/2011, du 25 octobre 2011, il est écrit que « afin d’atteindre un niveau élevé de protection de la santé des consommateurs et de garantir leur droit à l’information, il convient que ceux-ci disposent d’informations appropriées sur les denrées alimentaires qu’ils consomment. Les choix des consommateurs peuvent être influencés, entre autres, par des considérations d’ordre sanitaire, économique, environnemental, social ou éthique[5]. ».

L’Adéic, en tant qu’association de défense des consommateurs, a toujours revendiqué l’accès à une information permettant de choisir les produits en toute conscience. En décembre dernier, nous soutenions auprès des sénateurs [voir l’article] l’importance de pouvoir tracer et contrôler les plantes issues des NGT, mais cet appel avait été manifestement ignoré. Nous soutenons à présent les recommandations de l’Anses et sommes déçus de voir qu’elles ne sont pas suffisamment prises en compte par nos élus. Nous serons particulièrement attentifs au positionnement des candidats aux élections européennes sur ce sujet préoccupant, qui touche à un droit fondamental des consommateurs.

 

 

[1] https://www.anses.fr/fr/system/files/BIORISK2021SA0019Ra.pdf

[2] https://www.radiofrance.fr/franceinter/nouveaux-ogm-l-agence-sanitaire-anses-recommande-une-evaluation-au-cas-par-cas-7135299

[3] https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/05/risques-lies-aux-nouveaux-ogm-l-anses-recommande-une-evaluation-au-cas-par-cas-dans-un-avis-reste-confidentiel_6220291_3244.html

[4] https://www.linfodurable.fr/nouveaux-ogm-lagence-sanitaire-anses-recommande-une-evaluation-au-cas-par-cas-44153

[5] https://www.senat.fr/europe/textes_europeens/ue0120.pdf

 

 

ALERTE de l’ANSES sur la cueillette de l’ail des ours!!!

L’ Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et Alimentaire alerte sur une cueillette qui peut être mortelle. Chaque année, des cueilleurs confondent l’ail des ours et la colchique.

Voici des informations sur les symptômes de l’intoxication, ainsi que des recommandations pour éviter cette confusion qui peut être parfois mortelle.

Lire les recommandations