La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), récemment rattachée au Ministère de l’intérieur, sous la responsabilité de la Ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, mène depuis des années un combat remarquable et reconnu contre les sectes, leurs emprises (le plus souvent peu visibles, parfois tentaculaires) et leurs multiples « gourous », toujours dangereux.

Elle est aujourd’hui menacée dans ses missions et activités (comme d’ailleurs l’INC et les associations de défense des consommateurs), en raison d’une baisse conséquente de ses moyens de fonctionnement.

Son dernier rapport d’activité publié en juillet dernier (pour la période 2018-2020) alertait pourtant sur une augmentation extrêmement importante des dossiers ouverts, notamment dans le domaine de la santé depuis les débuts de la crise sanitaire. Le rapport est alarmant, indiquant une augmentation de 40% des saisines depuis les cinq dernières années. Entre mars et décembre 2020, 120 signalements auraient été ainsi traités sur les catégories de saisine « Vaccination », « Covid19 » et « Complotisme », en lien direct avec la crise sanitaire.

https://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/rapports-annuels/rapport-annuel-dactivit%C3%A9-2018-2020

Dans ce contexte inquiétant et compte tenu des risques identifiés, tant pour la citoyenneté que pour la santé publique, il paraitrait logique et cohérent de renforcer les moyens financiers et humains de la Miviludes plutôt que de chercher à les réduire, en affaiblissant ainsi ses capacités futures d’action et de combat contre les dérives sectaires. Comme beaucoup d’associations citoyennes, l’Adéic – ULCC est inquiète de cette situation car elle connait l’action sans failles de la Miviludes sur le terrain, dès que des témoignages lui parviennent, et la valeur des services qu’elle rend ainsi, à travers ses missions, à nos valeurs républicaines et laïques.